Après avoir passé une nuit bien calme à Cedeira, au mouillage ( à 15 milles au NE de la Corogne ) , nous nous levons à 6h pour ensuite attendre 2h que le soleil se lève. Pas de départ en nuit car il y a des casiers partout… et déjà qu’en jour il est difficile à cerner les objets flottants.

Nous en profitions pour jeter encore quelques coups d’oeil sur la météo qui nous affiche un vent de 24 nds allant en baissant dans la journée. On a du mal à y croire car l’éolienne ne tourne même pas, mais nous sommes protégés.

8h30, nous ramenons l’ancre et quittons ce sympathique mouillage vers la mer qui est assez formée de 1 à 2,5m. Au fur et à mesure que nous sommes à découvert de la montagne, le vent monte : 8-10-14-17-21 nds.

Vent dans le 140, toutes voiles dehors, nous filons à 7 nds.

La houle, nous prend dans l’arrière-babord rendant la barre assez dur.

Quleques heures passées et le vent est monté à 24-27 nds.

On se fait les bras à la barre.

Avec la houle, MesAnges fait des pointes à 8-9 nds même quelques une à 10 nds.

Et vint qu’une vague, bien plus grande que les autres, 4m se ramène sur MesAnges, j’interpelle les parents qui se retournent, me positionne bien cu à la vague, pour limiter le risque d’auloffée et MesAnges part au surf… La vitesse augmente considérablement jusqu’à… 14 nds, record battu!!!

Très content sur le moment bien que stressant, mais la couleur du ciel nous fait vite enlever notre sourire…

Un gros nuage derrière, bien menaçant se rapproche, la mer s’assombrit, les moutons se font de plus en plus nombreux et nous avons 27 nds constant. la barre est très dur, on décide de prendre 2 ris dans la GV et quonde changer de voile à l’avant.

Parcouru 30 milles, il nous faut autant à tracer, mais ces nuages nous font changer d’avis et nous empannons, cap sur la Corogne.

Quelques gouttes, maman rentre à l’intérieur, et nous, nous sommes parés à la pluie, même si on préfère le soleil.

Encore quelques heures de nav et nous voilà arrivé dans un petit mouillage avec 1 bateau ancré.

 

Poser la pioche, nous enlevons nos couches de vêtement et nous régalons de pizzas. 

Ancre décrochée dans les 10h nous mettons cap sur un mouillage plus à l’Ouest à 15 milles.

GV sorti non gonflée, nous gardons le moteur, pendant quelques heures. Des restes de houle se font sentir à l’intérieur, pas pratique pour faire les cours, et oui, les cours ont « enfin » commencé si je puis dire…

Cannes à pêche sorties, les hameçons sont affutés !

Nous passons entre deux grands rochers avec 25m de profondeur, no problem.

Les casiers sont de plus en plus nombreux et de toutes tailles, il faut être attentif au moindre objet flottant. La plupart des casiers sont par deux avec un filet qui passe par le fond et qui rejoint l’autre bouée qui est 50 à 100m plus loin avec des casiers à tous les 10m environs.

Quelques heures plus tard, la GV est descendue et nous faisons route au moteur pas loin des côtes, la profondeur nous le permet.

Papa et maman en bas, en train de casser la croûte, je vois aux alentours quelques bateaux pêcheurs, donc attention sur l’eau aux « objets flottants »

Nous avançons à 4 nds, j’aperçois des petits bouts de polyester sur l’eau très rapprochés et de différentes couleurs.

Je passe entre deux, les regarde… et les vois plonger…

Marche arrière à fond, j’interpelle papa, un filet s’est prit à la quille. Papa remonte les cannes, pour pas se les prendre dans l’élice.

Avec le pas d’élice qui va vers babord, c’est compliqué car je recule sur le bout de polystyrène, je me met au point mort, heureusement, il n’y a pas de vent… et pas de courant!!

Je ré-enclenche la marche arrière, nous regardons les bouts de polystyrène  s’éloigner, et par chance ils ne se sont pas accrochés.

On regarde autour de nous pour savoir par où donc passer. Toute une lignée sur 70 m, direction la mer, nous contournons les mini objets très énervé et encore en tension.

Nous re-continuons jusqu’à la pointe, un regard encore plus attentif… Là!!!

Demi-tour, nous sommes encore passés entre deux, nous les regardons très attentivement et anxieusement,… pas d’accrochage.

Maman en rajoute en nous sortant cette belle phrase : « jamais 2 sans 3 »

Ah non!! nous porte pas la poisse

Les bouées sont tellement petites, pas plus grand qu’une plaquette de beurre, donc ça sur l’eau, c’est comme cherché une aiguille dans une botte de foin.

La tension est re-descendue, les voiles sont en places le moteur est éteint, et nous commençons à manger un mac do maison.

Nous ne sommes plus qu’à 8 milles de notre mouillage.

De retour dans le cockpit, ma canne s’agite, tout content je la prend… et je remarque que le fil est orienté vers le ciel… Oh non!!!

Papa, maman!!!

J’ai pêché une mouette…

OUHLALALA !! Quelle poisse!!

« Bon bah faut la ramener et on va la faire cuir… »

« Mais tu es fou papa »

«hihi je rigole »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les copines de la mouette tourne autour.

Elle ne se débat pas trop, elle doit avoir mal.

Elle commence à avoir peur maintenant que l’épuisette est sortie.

On parvient quand même à la mettre dans l’annexe, puis quand on commence à s’approcher d’elle, elle réussie à se défaire et s’envole.

Nous continuons notre route en rigolant mais assez attristé de lui avoir fait mal sans le vouloir.

Puis quelques minutes plus tard, c’est à papa qui ramène une pêche… venant de la mer cette fois-ci

 

C’est un joli maquereau de 30 cm.

 

 

 

 Arrivé dans un port servant d’abri, nous sommes seul, les autres sont non habités, sur bouées et pontons.

 

Nous arrivons pile au moment où la pluie commence à tomber.

 

Calme plat, on en profite pour continuer nos activités : - maman, couture du pyjama       - papa, lecture       moi, cours de math et préparation de la pizza

 

Avec musique bien entraînante ( pas forcément ce que les parents préfèrent )

 

Parti de Pornichet le jeudi 6 octobre à 11h tapante, nous hissons la GV qui nous porte dans les 20 nds de vent. Pour une reprise, c’est assez sportif 

La carte nous affiche 355 milles à parcourir. Le vent sera le plus fort aujourd’hui et baissera dans la nuit à 10-15 nds qui varieront dans les deux journées à suivre.

Donc en ajoutant les polaires du bateau ( données de vitesse du bateau par rapport à l’angle et la force du vent ) dans le logiciel, notre arrivée est prévue pour dimanche à 5h55. Bien sur, le vent prévu n’est pas à 100% sûr, c’est pour ça qu’il est dit qu’il faut regarder différentes météos.

« Mais qui regarde trop la météo, reste au bistrot » 

Bon maintenant que les amarres sont larguées, nous prenons un cap Sud-Ouest pour se mettre le vent dans 120 et filer vers de nouveaux horizons.

Nous avançons à 7,5 nds avec le génois de sorti et avons des pointes de vent à 25 nds.

Il est 14h, nous commençons à manger une quiche bien chaude pour nous réconforter d’avoir quitter notre calme. La côte s’éloigne doucement…

Un voilier prend la même direction que nous avec spi et génois tangonnés.

Dans l’après-midi, nous en profitons pour faire encore des réglages sur l’éolienne qui se bloque sans raison.

En vain, rien à faire, il faudra attendre lundi pour recontacter le SAV. C’est avec le moral un peu descendu que nous continuons notre parcours. Dans le bateau ça gigote pas mal, et des maux de ventre se font sentir. Il est normalement conseillé d’aller dehors pour calmer ce mal… mais ça caille donc on a pas forcément envie de mettre des couches de vêtements  …

Le soir tombé assez vite, nous nous équipons en mode grand froid et commençons nos quarts.

Des rafales se font sentir par la poussé en vitesse de MesAnges atteignant des vitesses allant jusqu’à 8,5 nds. Le vent souffle toujours à 23 nds alors que l’éolienne, elle, reste bloqué. C’est très pénible, frustrant, rageant… car c’est de l’électricité qui nous file sous le nez.

Un petit croissant de lune nous tient compagnie pendant la moitié de la nuit.

Le vent commence à baisser vers minuit à 14 nds avec encore quelques belles rafales.

 

Au petit matin, l’intérieur de MesAnges reprend vie, pas très joyeusement tandis que dehors, le spi est de sortie. Un bonjour furtif de flipper ( le dauphin ), nous continuons notre route plus doucement.

 

 

 

Maintenant, les nuits sont de plus en plus longues, nous affalons la GV pour laisser le vent se prendre au maximum dans le spi sans que celui-ci ne le cache puisque nous avons le vent dans notre 160. Le vent et la mer se sont calmés, 2 à 7 nds et mer plate, idéal pour que maman passe une bonne nuit.

Une moitié de lune nous tient compagnie.

On peut apercevoir comme un dessin dans le ciel, les étoiles sont si belles, l’ombre du spi valse dans le ciel, tout comme le mat, et le bruit de MesAnges qui avance sur l’eau est si doux… qu’on a envie de dormir .. Mais il faut pas !!!!

Deux bateaux pêcheurs  nous croisent en passant devant nous.

Les heures passent avec toujours le plaisir, quand le quart est finit, de retrouver le bon lit douillet et chaud.

Au petit matin, lors du quart de papa, le vent est remonté à 10 nds, nous faisons un cap au 260 pour avoir le vent à peu près dans le dos et rattraper notre trace sur la carte.

L’arrivée est prévue à 12h dimanche.

Il est 10h, et le vent se renforce comme prévue à 12-13 nds.

Vent dans le 160, nous filons à 5-6 nds.

Quelques mouettes rodent dans le coin, ça fait sourire car on se dit que la côte n’est plus très loin… Mais on est encore à une journée de nav ( encore 130 milles à parcourir ; un peu plus que la traversée de la Corse ) .

En fin de soirée, lorsque le soleil va bientôt disparaître, une question se pose : vais-je affaler le spi et sortir le génois, où le garder la nuit ?

Alors sur la météo, qui date du jeudi ( lors du départ ) le vent devrait monter dans la soirée à 17 nds pendant toute la nuit et le lendemain.

17 nds, c’est tenable en jour mais en nuit, dangereux car si l’on doit changer de voile, il faut aller à l’avant du bateau. C’est pourquoi il y en a qui s’interdise formellement d’aller à l’avant. Donc un vent qui est prévu de monter, mais cette prévision n’est pas à jour, donc que faire ?

Et bien demandons à MesAnges lui-même, qui m’a répondu quelques minutes plus tard par des rafales passant de 12 à 17 nds 2 fois. Donc pour lui, on change de voile.

Allumage du moteur ( pour prendre des douches chaudes ) , affalage du spi et sortie de génois, notre vitesse est passée de 7 à 5,5 nds. Nous avons changé notre point d’arrivée car nous avons perdu du temps et nous serions arrivés de nuit dans un endroit que nous ne connaissons pas.

Après rectification de la trajectoire, le logiciel nous affiche plus que 96 milles à parcourir et une arrivée est prévu pour demain ( dimanche ) après-midi.

La nuit se commence avec papa à la barre pendant que maman et moi mangeons de bonnes crêpes bien chaudes. Nous avons le vent et la houle dans le 140, et ça bouge pas mal à l’intérieur, ça ne plaît pas à tout le monde….

Quelques heures plus tard, lors de mon quart, le vent souffle à 17 nds avec des pointes à 20 nds. On a bien fait d’écouter MesAnges…

Nous sommes plus qu’à 70 milles des côtes mais nous n’apercevons toujours rien. A côté de nous, se dresse un gros nuage avec, en-dessous, de la pluie.

Ouf, nous sommes sec pour l’instant.

Il est maintenant minuit, papa a prit la relève, on gîte toujours autant même plus que tout à l’heure, c’est à peine si quand on est allongé, on est debout.

Bref, une bonne navigation sportive pour barrer mais une nuit exécrable où on est obligé de se cramponner pour ne pas tomber du lit.

Il est 6h, on commence à apercevoir la lueur du continent qui n’est plus qu’à 35 milles.

Arrivée prévue à 11h30.

Nous voilà maintenant arrivés entre 2 vagues dans un abri protégé par des digues…. Mais la houle persiste et rentre quand même. Malheureusement, nous reprenons la mer encore une fois et allons chercher un abri plus sur à côté.

 

On commence à retrouver la couleur bleue de la mer, manque plus que la chaleur de l’eau... Au niveau de la température de l’air, 15°C le matin ( un petit coup de chauffage) et 21 à 23°C dans la journée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Concentration, les rochers sont pas loin en-dessous…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Promenade dans la jolie ville de Viveiro avec ses chemtrails… ( en espagnol, « v » se prononce « b » et « j » se prononce « r » donc Viveiro se prononce Bibeiro ) 

 

 

 

 

Le temps passe, et MesAnges a quitté le golf depuis déjà un bon moment.

Nous voilà à Pornichet en train de préparer MesAnges vers... les Canaries.

Encore des réglages au niveau de l'éolienne qui faisait du bruit,  donc, nouvelle éolienne... silencieuse mais celle-ci... ne fournit plus de courant  ( c'est certainement une question de réglage sur le régulateur ) .

Les cours du Cned viennent tout juste d'arriver et demain, on s'attaque à la rénovation du guindeau électrique ( il fait un bruit grave )

Et jeudi prochain, on traverse le golf de Gascogne pour arriver en Galice et faire le périple en sens inverse.

MesAnges s'impatiente...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A savoir sur le Golf du Morbihan :

 

Le golfe du Morbihan est une mer intérieure d'une longueur Est-Ouest de 20 kilomètres environ parsemée de nombreuses îles et îlots. C'est une destination prisée pour la beauté de ses paysages couvrant une centaine de kilomètres carrés, située en Bretagne, dans le département du Morbihan auquel il a donné son nom. Son nom breton, Mor bihan, signifie « petite mer ».

Le golfe est séparé de la baie de Quiberon, partie occidentale de Mor braz, dans l'océan Atlantique par la presqu'île de Rhuys et ne communique avec celle-ci que par un étroit goulet d'un kilomètre de large entre les pointes de Port-Navalo (commune d'Arzon) et de Kerpenhir (commune de Locmariaquer). De ce fait, on y rencontre de très forts courants de marée, donnant parfois à certains passages resserrés des allures de torrents.

 

La mer entre et sort du goulet de Port-Navalo à une vitesse pouvant atteindre près de 9 nœuds (4 m/s). Ce qui en fait le deuxième courant le plus fort d'Europe. Le courant de la Jument, entre l'Île de Berder et l'Île de la Jument peut même atteindre 9,1nœuds. Dans la rivière d’Auray, entre la Pointe du Blair et le Grand Huernic, les courants atteignent 4 nœuds.

 

 

On peut y voir les quelques vagues dûes au courant.

 

Quand on passe dans l’un de ces courants et qu’on regarde l’eau, on pense ne pas aller vite mais quand on regarde les côtes, on voit le paysage défiler, nous entrons avec le courant à une vitesse de 8 nds.

 

 

 

 

 

Alors, dans le golf, il y a très peu d’endroit de mouillage et c’est par corp-mort que l'on s'accroche. A certains endroits, ils sont payants la nuit car ils appartiennent à la capitainerie et dans d’autres, ils sont aux particuliers, donc, possibilité de s'y amarrer quand ils ne sont libres.

 

 

Un exemple d’îlot

 

 

 

 

Promenade découverte. Nous sommes à Arradon et naviguons vers l’île d’ Arz.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Toujours aussi amusant la vaisselle ( Pour une fois je les laisse faire ...   )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michel s’amuse plus qu’Angie ( la chienne ) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De retour sur une mer d’huile

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Deuxième journée, nouveau barreur à bord, et la détente pour d’autres 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  On sent la tension monter… 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Un petit massage pour le détendre… HIHIHI !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Et la journée se termine sur une note de guitare...